Vivam

L’Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve porte un principe fondateur d’accueil des plus fragiles. Faire vivre cet engagement nécessite de questionner les services apportés aux personnes âgées accompagnées dans les territoires. C’est ce qui a conduit l’Hospitalité à engager l’expérimentation du dispositif renforcé de soutien au domicile (DRAD), qu’elle a baptisée VIVAM, pour « VIVre en Autonomie à la Maison ».

L’objectif est de permettre à des personnes âgées en perte d’autonomie de continuer à vivre chez elles, dans les meilleures conditions. Pour les aidants et les familles, cette solution constitue une précieuse source de répit.

Expérimenté dès 2019 par la Maison Saint-Louis à Rennes, le dispositif a pris de l’ampleur en 2020 lorsqu’il a été retenu pour bénéficier d’un financement « article 51 » (lire encadré). Il se déploie aujourd’hui dans quatre autres territoires : Bain-de-Bretagne, Baguer-Morvan, Plougastel-Daoulas et Pont-l’Abbé.

Vivam propose :

  • une coordination des acteurs et dispositifs intervenant à domicile (services d’aide à domicile, SSIAD, médecins, infirmiers, kinésithérapeutes…), pour y apporter ce qui est proposé au sein des EHPAD, en abordant la question de la perte d’autonomie dans la globalité du parcours et des besoins de la personne ;
  • l’apport des expertises gériatriques de l’EHPAD au domicile, sous l’impulsion du médecin coordonnateur et avec l’appui d’une équipe pluridisciplinaire experte de l’EHPAD ;
  • la sécurisation de la personne âgée à son domicile, par l’installation d’objets connectés adaptés à ses besoins.

Il s’agit d’un modèle territorial, qui repose sur des partenariats forts avec les services d’aide à domicile et les dispositifs territoriaux existants (Clic, Maia, PTA)
Ce nouveau service de lʼHospitalité accueille 150 personnes dans le cadre de l’expérimentation nationale. Le dispositif fait l’objet d’une évaluation intégrée au sein de l’article 51 ainsi que de travaux de recherche développés par l’Hospitalité, en vue de son déploiement.

Des nouvelles réponses à inventer

Selon des projections de l’INSEE, si les tendances démographiques et l’amélioration de l’état de santé se poursuivent, la France comptera 4 millions de seniors en perte d’autonomie en 2050, contre 2,5 millions en 2015. Face à ce défi démographique, il apparaît aujourd’hui indispensable d’imaginer de nouveaux dispositifs d’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie. L’enjeu consiste également à prendre en compte l’évolution des attentes de la population, qui souhaite rester le plus longtemps possible au domicile, dans des conditions de sécurité suffisantes. De plus, elles font souvent face à des situations de rupture de prise en charge, avec des conséquences importantes et durables sur leur état de santé.

Le dispositif « article 51 »

L’article 51 de la loi de financement de la Sécurité Sociale 2018 introduit un dispositif permettant d’expérimenter de nouvelles organisations en santé, reposant sur des modes de financement inédits. Et ce, dès lors que ces nouvelles organisations contribuent à améliorer le parcours des patients, l’efficience du système de santé, l’accès aux soins ou encore la pertinence de la prescription des produits de santé.